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HISTOIRE DES MONS : Emblèmes familiaux portés uniquement par
les samouraïs depuis l'époque de Kamakura. Les Mons servaient à se
reconnaître plus facilement sur le champ de bataille, en l'absence
de tout uniforme. Ils étaient portés en différents endroits, mais
principalement sur les ailettes ( Fukigaeshi ) du casque, ainsi que
sur le sabre ( Katana ). Ils étaient également reproduits sur les
kimonos des membres de la famille des Bushis, seuls habilités à en
posséder.
Le Mon est généralement un dessin
stylisé, souvent inscrit dans un cercle ou autre figure
géométrique. Il est soit blanc sur fond noir, soit l'inverse. Il peut
représenter des thèmes aussi variés que des animaux, des fleurs ou
des idéogrammes ( Kanjis ). Il existe des milliers de Mons, mais
certains restent toujours très célèbres. Parmi eux, le Mon Impérial (
Kikumon ) représenté par un chrysanthème à seize pétales doré.
Celui de la famille Tokugawa est également présent sur de nombreux
objets, et documents.
A l'époque Edo, les daimyôs obtirent le
droit de posséder deux mons distinctifs pour marquer leur rang.
Mais après la révolution Meiji, les mons furent étendus à toute la
population du Japon. De même les villes et les administrations ou
associations adoptèrent cet usage pour s'authentifier. De nos jours, les
kimonos de cérémonie arborent les mons de chaque famille
Japonaise. |
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HISTOIRE DES BANNIERES : Si
le combat singulier permettait de distinguer les Mons sur l'armure de son
adversaire, les batailles obligèrent rapidement les Bushis à utiliser un
moyen de reconnaissance bien plus pratique. Dés l'époque de Heian, les
combattants choisirent une couleur comme signe de ralliement. Ainsi
les Taïra portaient de grandes banderoles rouges accrochées en haut d'une
hampe. Ce Hata Jirushi devint très vite familier dans toutes
les batailles.
Ce moyen de reconnaissance évolua
rapidement. En effet, les luttes fratricides entre membres d'un même clan
les obligea à se différencier par un symbole sur la le Hata Jirushi
commun. Ce fut le début des bannières traditionnelles ( Nobori ),
qui arboraient le Mon du seigneur, et non plus seulement une
couleur. Elles étaient de grandes tailles et maintenues sur deux
cotés ( Verticalement et horizontalement ) afin d'être toujours visibles.
Chaque général possédait les siennes, et les installaient pour marquer son
campement, ou son état major.
Les bannières pouvaient également servir
à organiser son armée, si celle-ci était puissante. En ajoutant un nombre
différent de bandes horizontales nécessaires sur la bannière
commune, on différenciait plus facilement les différentes unités
appartenant au même clan. Certains seigneurs, mais plus généralement les
sectes bouddhistes, arboraient de grands Nobori où étaient écrits
en idéogrammes les résolutions ou une protection divine. Celles ci
servaient de "protection" pour les soldats qui la
portaient. |